La volonté est une chose assez fascinante, si l’on considère l’énergie qu’elle peut déployer…ou non.
Sans volonté, peu de chance que je me lève avant la cinquième sonnerie de mon réveil…puis celle de ma fille… puis celle de mon fils, et ce n’est pas la culpabilité de les laisser déjeuner seuls qui me fait poser un pied à terre, c’est le risque, qu’à court de sonnerie, je me rendorme pour de bon !
La routine de la semaine ne prête pas grand intérêt à ma motivation, et donc à ma volonté, et quiconque croise ma tête le matin, peut le lire sur mon visage, tant que je n’ai pas ingurgité un café. D’ailleurs, un café, c’est tout ce que j’ai le temps de prendre avant de partir, si je devais encore prendre 5 minutes pour mastiquer des céréales ou des tartines, je n’aurai pas le temps de m’habiller…manger ou se vêtir, il faut choisir !
En revanche, si le réveil sonne à 6 heure du matin, ou plutôt 6 heure de la nuit (le matin c’est 8h45 non?), un départ de vacances, je suis sur le pont la première, et à 6h05 la table du petit déjeuner est déjà installée. Et même si je sais que l’on va enquiller 9 heures de route, rien ne peut arrêter mon enthousiasme, l’énergie que je déploie à ce moment là n’a pas de limite ! C’est extraordinaire le pouvoir de la volonté, non ?
Bon, au bout de 2 heures l’adrénaline retombe, mon corps lâche et pendant le tour de conduite de mon mari, je dors profondément. Non, l’heure du réveil n’a rien à voir là dedans, même en partant en pleine journée, je ne tiens pas plus de deux heures au volant, ni même en tant que passager d’ailleurs…ça en dit long sur ma capacité d’attention, et l’endurance de mon système nerveux…dans mon ancienne vie je devais être un chat!
Si je vous parle de tout ça, c’est qu’en ce moment cette fameuse volonté est particulièrement bien observable, en ces temps où l’on a pas d’autre choix que de se recentrer sur nous-même, et notre environnement strictement familiale…comme si l’on était pas assez nombrilistes comme ça ! Le confinement en rajoute une couche, dans quel état on va finir, je vous le demande ?
Et voilà que de projets reportés en retrouvailles déchues, les petites préoccupations du quotidien prennent toute leur place.
Est-ce pour autant que nous leur donnons plus d’importance, que nous les considérons enfin à leur juste valeur ?
Non bien sure! Enfin en ce qui me concerne, loin de moi l’intention de faire de mon penchant procrastinateur une généralité. Pour ma part, plus j’ai de temps à consacrer à mes tâches du quotidien, moins je m’y implique, question de volonté !
Je suis capable de passer trois heures en courses, de me taper quatre magasins, rien que pour remplir mon frigo, parce que je tiens à le faire avec des produits sains, bio ou artisanaux et en vrac, avec une organisation de dingue parce qu’il me faut des sacs en tissus, des boîtes en plastiques pour limiter au maximum les emballages…même en papier…et y trouver du plaisir !
Mais quand il s’agit d’étendre une lessive je peux mettre 24 heures ! Et oui, je suis obligée de la relaver!
J’ai passé trois heures à essayer de sauver la planète en demandant, entre autre, à mon boucher de me mettre ses saucisses et son jambon dans mes tupperwares, et je vide la moitié des reserves d’eau, parce que j’ai la flemme d’étendre ma lessive tout de suite !
Non, dans mon ancienne vie, je n’étais pas un chat, j’étais un paresseux !
Et ça ne concerne pas que la lessive, je procrastine pour un tas d’autres choses.
J’ai un agenda, pourtant, un grand en forme de chevalet qui trône sur la table du salon, des post-it de quatre couleurs fluo, un stylo quatre couleurs, tout aussi fluo, pour bien repérer les tâches selon leur catégorie : Enfants (rendez-vous, écoles, loisirs), Maison (factures, courses, lessive, ménage….des trucs de filles quoi!) , Travail (réunions…), Loisirs (courses dans les magasins où il n’y a pas de nourriture, rendez-vous copines…d’autres trucs de filles!). Et bien je ne les vois pas…ils font des post-it clignotants chez Cultura ?
Ça m’a motivé deux semaines, et puis ça n’a plus été efficace.
Une alarme sur mon téléphone ? Des rappels ? Ça aussi j’ai essayé, c’est pire…c’est comme le réveil matin, je vois le rappel, j’entends la sonnerie, puis je passe à autre chose…comme si j’avais fais le tour de mon bocal entre temps et que ma mémoire de poisson rouge avait atteind ses limites en moins de 3 minutes !
Et puis entre nous, je ne vais pas me mettre une alarme pour tout, et pour rien…parce que étendre une lessive, c’est rien ! Mais pour ma volonté c’est le mont Everest !
Oui, la volonté est fascinante !
virginie
2 réponses sur « (16) Le pouvoir de la volonté »
A bien lire cet article, je me demande s’il ne s’agit pas plutôt d’un propos sur la procrastination; tu sais cet art de remettre au lendemain …
Mais ai-je bien lu à la fin?
« La volonté est fascinante » ou … fascisante (avec son côté totalitaire) ?
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Bien sur que c’est une approche détournée de la procrastination, serge. Mais j’ai un penchant tellement développé pour cette manie, que son opposé, que je nomme « volonté » prend toute son ampleur!
Oui c’est bien fascinante, la volonté selon moi est un résultat observable, un moteur…ce dont on est esclave, c’est ce qui la déclenche ou pas, l’objet de notre motivation.
C’est sympa de relever le Niveau intellectuel de ce blog😅, j’aime bien philosopher sur mes textes!
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